Eduque ton âme ô serviteur d’Allâh !
Quelques qualités indispensables au Croyant [Mou’min] pour parfaire sa Foi.
Extrait de l’introduction du livre :
Sache, frère dans la foi, qu’Allah t’aide par un souffle de Sa part, que la purification de l’âme, afin qu’elle déborde de bon traits de caractère, est l’un des éléments qui permettent aux nations de rester puissantes et fortes.
Les nations n’existent que si les bons traits de caractère perdurent. Car si leurs bons traits de caractère disparaissent, elles disparaissent aussi.
C’est pourquoi la question de la purification est très importante. En effet, elle agit sur la société de manière positive ou négative, dans la mesure où la purification des âmes est un fondement sur lequel reposent les commandements d’Allâh au sujet de l’âme humaine. Si cette âme est pliée à une moralité et à un bon comportement droit, elle sera disposée à exalter la religion d’Allâh et à se conformer à Sa méthode.
Qui donc a de meilleur discours qu’Allâh -Subhânahu wa ta‘âlâ-, car c’est Lui qui déclare :
« Voila (ce qui est prescrit). Et quiconque exalte les injonctions sacrées d’Allâh, s’inspire en effet de la piété des cœurs. »
(Sourate al-Hajj, verset 32)
Considère donc maintenant la parole du Messager d’Allâh -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- avec intelligence :
« Ô Allâh ! Accorde à mon âme sa Taqwâ et purifie-la, car Tu es le Meilleur de ceux qui purifient ; c’est Toi son Protecteur et son Maître. » [Rapporté par Muslim]
Il Sera évident pour toi, que la purification de l’âme humaine, sont assainissement de ses vilenies, son épuration de ses saletés et son élévation vers les bons traits de caractère est l’une des missions pour lesquelles Allâh a envoyé Muhammad -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- après une période où il n’y eut point de Messagers.
Allâh -Ta‘âlâ- dit :
« Ainsi Nous avons envoyé parmi vous un Messager de chez vous qui récite Nos versets, vous purifie, vous enseigne le Livre et la Sagesse et vous enseigne ce que vous ne saviez pas. »
(Sourate al-Baqara, verset 151)
Quant à la Sunna purifiée, elle renferme nombre de beaux propos, tels que :
« Je n’ai été envoyé que pour parfaire les bons traits de caractère. » [Rapporté par al-Boukhârî, Ahmed, al-Hâkim et d’autres]
Les bons traits de caractères sont une purification, de même que le jugement par ce qu’Allâh fait descendre est une purification ainsi que tous les rites d’Allâh sont une purification.
[...]
Extrait du livre :
La générosité
C'est l'opposé de l'avarice.
Institution
Allâh -Ta‘âlâ- dit :
« Ô les croyants! Dépenser de ce que Nous vous avons attribué, avant que vienne le jour où il n'y aura ni rançon ni amitié ni intercession. »
(Sourate 2, verset 254)
Des exemples de générosité
Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam-
Jàbir -qu’Allâh l’agrée- rapporte : « Jamais on n'a demandé quelque chose au Messager de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- et qu'il ait dit non. » [Rapporté par Al-Boukhâri, Mouslim]
Selon Sahl Ibn Sa'id -qu’Allâh l’agrée- : « Une femme vint au Messager de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- avec un manteau tissé.
Elle lui dit : "Je l'ai tissé de ma main pour t'en couvrir".
Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- qui en avait bien besoin, prit le manteau, l'entoura autour de ses hanches et sortit à nous.
Untel dit alors : "Habille-moi-s'en, comme il est beau!"
Il dit : "Oui".
Le Prophète prit part à notre conseil puis rentra chez lui et fit un paquet du manteau qu'il envoya à cet homme. Les gens lui dirent : "Tu as fait là une bien vilaine chose. Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- s'était couvert de ce manteau dont il avait vraiment besoin et voilà que tu le lui demandes, sachant bien qu'il ne déçoit aucun demandeur".
Il dit : "Par Dieu, je ne le lui ai pas demandé pour m'en vêtir mais je voulais uniquement en faire mon linceul".
Sahl a dit : "Ce fut effectivement ce manteau qui lui servit de linceul". » [Rapporté par Al-Boukhâri]
Anas -qu’Allâh l’agrée- rapporte : « Il n'est pas une seule fois où l'on ait demandé quelque chose au Messager de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- comme prix de son entrée en Islam et qu'il ne l'ait pas donnée. Une fois quelqu'un vint à lui et il lui donna un troupeau remplissant l'espace qui séparait deux montagnes. Cet homme retourna parmi les siens et leur dit : "Ô mon peuple! Entrez en Islam car ce Mohammad donne à la manière de celui qui ne craint pas la pauvreté". Et effectivement on voyait quelqu'un entrer d'abord en Islam ne visant par cela que les biens de ce monde mais il ne tardait pas à aimer l'Islam bien plus que ce monde et tout ce qu'il porte. » [Rapporté par Mouslim]
'Aïcha -qu’Allâh l’agrée-
Elle reçut un cadeau de cent milles dirhams. Elle jeûnait quand elle reçut cet argent… Elle distribua alors la somme entière aux pauvres et aux nécessiteux bien qu'elle n'ait aucune nourriture chez elle. Peu après, sa servante lui dit : « Tu aurai pu acheter de la viande pour un dirham et ne pas distribuer ainsi l'intégralité de l'argent reçu, viande avec laquelle tu aurai pu rompre le jeûne… »
« Si je m'en étais souvenu je l'aurais fait », répondit-elle -qu’Allâh l’agrée-.
Talha -qu’Allâh l’agrée-
Talha Ibn Yahya Ibn Talha -qu’Allâh l’agrée- a rapporté : « Ma grand-mère Sa'da bint 'Awf Al-Mariya qui était la femme de Talha Ibn 'Obaydullah m'a rapporté : Talha est venu chez moi un jour la mine sombre. Je lui ai donc demandé : Qu'y a-t-il pour que je te voie avec un visage sombre ? Me reproches-tu quelque chose ? Puis-je t'aider ?
Il a dit : Non, tu es une excellente épouse de musulman.
J'ai dit : Alors qu'est-ce qui te préoccupe ?
Il a dit : La richesse que j'ai accumulée me cause des soucis.
Je lui dis : Ne t'inquiète pas, distribue-la.
Elle dit : Il la partagea jusqu'à ce qu'il ne reste plus un seul dinar.
Talha Ibn Yahya a dit : J'ai demandé au gardien de la propriété de Talha à combien s'élevait sa fortune.
Il a dit : Quatre cent mille. »
Salmân Al-Fârisi -qu’Allâh l’agrée-
Ses revenues annuelles variaient entre quatre et six mille dirhams, mais il ne gardait aucun pour lui-même, il disait : « J'achète pour un dirham des joncs je les tresse puis les vends à trois dirhams, je récupère un seul dirham de son coût, je donne un en aumône et le 3ème je le dépense pour ma famille. Si Omar Ibn Al-Khattab ne me l'avait pas interdit, je n'aurais pas cessé d'agir ainsi. »
Hicham ibn Hassan -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- rapporta d'après Al Hassan -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- : « Le salaire de Salman était cinq mille, et il s'adressait à 30 milles personnes s'asseyant sur la moitié d'un drap et portant l'autre moitié ... Il donnait tout son salaire et mangeait de son travail manuel. »
Ibn 'Omar -qu’Allâh l’agrée-
Ayyûb Ibn Wa'il Ar-Rasi -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- raconta : « Un jour 'Omar reçut 4000 dirhams et une couverture blanche. Le lendemain Ayyûb le vit acheter de la nourriture pour son chameau à crédit. Ayyub se rendit auprès de la famille d''Abdoullâh et leur demanda :
- "Abou AbdourRahmân n'a-t-il pas reçu hier 4000 dirhams et une couverture ?
- Oui, en effet, répondirent-ils,
- Mais je l'ai vu aujourd'hui au souk (marché) en train d'acheter de la nourriture pour son chameau et il n'avait pas d'argent pour la payer.
- Parce qu'avant que la nuit ne soit tombée hier, il avait déjà tout partagé. Ensuite il prit la couverture sur ses épaules et sortit. Lorsqu'il revint, il ne l'avait plus. Nous lui demandâmes ce qu'il en avait fait et il nous dit qu'il l'avait donnée à un pauvre, expliquèrent-ils". »
Asma -qu’Allâh l’agrée-
Abdoullâh Ibn Az-Zoubayr a dit : « Je n'ai jamais connu personne d'aussi généreux que ma tante 'Aïcha et ma mère Asma. Mais leur générosité s'exprimait de façon différente. Ma tante accumulait les choses une à une jusqu'à ce qu'elle en eut suffisamment pour ensuite les redistribuer aux nécessiteux. Ma mère, quant à elle, ne gardait rien, même pas pour le lendemain. »
Ibn Al-Moubârak -qu’Allâh lui fasse Miséricorde-
Ismâ`îl Ibn `Ayyâsh -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- dit : « Il n’y a sur terre un homme comme Ibn Al-Mubârak... Il n’y a pas un noble caractère sans que je ne le trouve vivant en la personne d’Ibn Al-Mubârak. Certains de mes amis me racontent même qu’ils l’accompagnèrent dans un voyage depuis l’Egypte jusqu’à la Mecque ; il leur offrait du khabîs [dessert à base de dattes et de beurre] alors qu’il ne cessait, lui, de jeûner. »
Muhammad Ibn `Alî Ibn Al-Hasan Ibn Shaqîq -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- dit : « A l’approche de la saison du hajj, les habitants de Marw allaient voir Ibn Al-Mubârak : Pouvons-nous t’accompagner, ô Abû `Abd Ar-Rahmân ?
Il leur disait : Apportez-moi l’argent que vous avez préparé à cette fin.
Il rassemblait leur argent dans un coffre qu’il fermait soigneusement. Puis, il leur louait des montures et les prenait de Marw jusqu’à Bagdad. Ce faisant, il ne cessait de couvrir leurs dépenses, il leur achetait les mets les plus délicieux et les desserts les meilleurs. Puis, à leur départ de Bagdad, il leur achetait les plus beaux habits et les comblait de tous les honneurs et ce jusqu’à ce qu’ils arrivent à la Ville du Messager de Dieu. Une fois à Médine, il disait à chacun d’eux : Qu’est-ce que ta famille t’a demandé d’acheter à Médine ? Et il achetait pour chacun ce dont il avait besoin. Ils se dirigeaient ensuite vers la Mecque et accomplissaient le hajj. Puis il disait à chacun : Qu’est-ce que ta famille t’a demandé d’acheter à la Mecque ? Et il honorait tous leurs besoins. Ils prenaient alors la route de la Mecque vers Marw et il ne cessait de couvrir leurs dépenses sur le chemin du retour. Arrivés à Marw, il rénovait leurs portes et leurs demeures, puis, trois jours plus tard, il leur organisait un grand repas, leur offrait de nouveaux habits. Après qu’ils aient mangé à leur guise, il demandait qu’on lui apporte le coffre où il avait réuni leur argent. Puis il rendait à chacun sa somme d’argent. »
Ibn Taymiya -qu’Allâh lui fasse Miséricorde-
Ibn Fadlillah al 'Oumry -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- dit à propos de Ibn Taymiya -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- : « Chaque années il recevait une quantité de biens incalculables, il les distribuait en totalité aux nécessiteux, sans en garder un seul dirham pour ses besoins personnels. Quand il ne pouvait se servir d'un de ses vêtements il l'envoyait aux nécessiteux ; C'est un fait que les gens reconnaissent en lui. »
Une personne de confiance raconte : « Un jour que j'étais assis en présence du Chaykh Ibn Taymiya, un homme se présenta à lui et le salua; Le Chaykh avait remarqué que l'homme n'avait pas de quoi se couvrir la tête. Il retira sont turban, sans que l'homme ne lui demande et le coupa en deux puis donna une moitié à l'homme, sans être gêné par la présence d'autres personnes. »
Une autre personne de confiance raconte : « Un jour que Chaykh passait dans une ruelle étroite un nécessiteux s'est adressé à lui, le Chaykh voyait que la personne était dans le besoin mais il n'avait rien sur lui qu'il pouvait donner ; Il enleva un de ses vêtement, lui donna et dit : " Vends le et tires-en profit ", puis le Chaykh s'excusa auprès de lui de n'avoir rien d'autre à lui donner. »
[…]
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Format word (doc.) :
Bismill-Lahi
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Bismill-Lahi
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Et la louange revient à Allâh le Très-Haut.
Ô Allâh ! Accorde Ta miséricorde et Ton salut à notre Prophète Muhammad, aux membres de sa famille, à tous ses Compagnons, ainsi qu’à quiconque suit parfaitement leur voie, et ce jusqu’au Jour de la Rétribution.